le café

le café du Rwanda et ses exportateurs

Le café du Rwanda

Le café, comme dans beaucoup de pays africains, était très souvent directement transformé par les petits producteurs, chez eux. Cela signifie que les producteurs dépulpaient leurs cerises à la maison et apportaient les parches à la station de traitement, pour les vendre. Le problème évident est bien sûr lié à la qualité du café, car les producteurs ne sont pas en mesure de faire un bon dépulpage, avec fermentation … En effet, la plupart du temps le dépulpage du café, « maison », enlève également le mucilage de la cerise. C’est un premier point. Le second est lié à la traçabilité : un producteur Rwandais produisant entre 675 et 700 kg de café vert par an, tous ces lots sont mélangés ensemble et on perd alors toute idée de traçabilité.

Le grand défi des exportateurs

Convaincre les producteurs d’apporter leurs cerises « brutes » dans les stations de lavage pour être lavées, au lieu d’apporter les parches à l’usine… Pourquoi est-ce un défi ? Et bien tout simplement car les producteurs ont l’idée tenace qu’un café en parche leur permet de « suivre le marché » dans le temps, puisque le marché « pourrait encore grimper … ! ». Comment un exportateur peut-il alors les convaincre de travailler avec eux ? La première façon et la plus logique est de les payer plus … Ensuite, si le café est de bonne qualité, accorder un second paiement (le café pourra être vendu plus cher). Et enfin, ce ne sont pas les agriculteurs qui apportent leurs parches à l’usine, mais des intermédiaires qui, bien écidemment, se rémunèrent au travers d’une commission sur la vente. Si les agriculteurs apportent leur café directement, ils n’auront pas besoin de payer cette commission! Même si ce n’est pas evident, le pays est en train de remporter la bataille contre la mauvaise qualité. Nos partenaires nous ont d’ailleurs dit qu’ils faisaient précédemment 70% de semi-lavé et seulement 30% de Fully Washed. Aujourd’hui, c’est tout simplement l’inverse!